Alors que l'intifada armée contre Israël gagne en ampleur et que les décideurs de Tel-Aviv se trouvent dans l'impasse , la signature de l'accord de réconciliation interpalestinienne à Alger rend désormais plus difficile la confrontation de l'armée israélienne aux groupes de Résistance. Est-ce le royal coup de l'Algérie à l'entité à l'un des pires moment de l'histoire de l'entité alors m^me que la Cisjordanie s'est littéralement transformée en une base militaire grandeur nature contre Israël?
Le spécialiste sioniste Amos Harel en est effrayé lui qui croit à une coordination complète entre la réconciliation interpalestinienne d'une part et la montée en puissance des attaques commandos anti sioniste en Cisjordanie de l'autre. En effet la grève générale annoncée par le groupe « La fosse aux lions » (Lions’ Den) et la réponse qu'elle a recu en Cisjordanie et à Qods n'augure rien de bon et coïncide avec une escalade des opérations de Résistance ce qui marque le passage définitif des manifestations et des fusillades sporadiques à une guerre de grande échelle. Cette tendance constitue un double défi pour les forces de sécurité israéliennes, qui se trouve face à un dilemme, le premier est que davantage de confrontation avec les Palestiniens vont aggraver la situation, et le second est le manque de contrôle et le transfert des opérations sur le front intérieur.
Dans son article du journal « Haaretz », Harel évoque les répercussions de cette escalade sur les décideurs d'occupation dans une circonstance sensible à la veille des élections :
« Nous sommes au milieu de la série d'événements la plus sombre en Cisjordanie depuis la mini-intifada d'attaques à l'arme blanche qui a commencé à l'automne 2015 et s'est estompée au printemps suivant. La résistance qui a éclaté en mars, qui semblait avoir été contenues pendant l'été, ont à nouveau éclaté. Malgré la tentative de l'armée israélienne de contenir ce phénomène dans la partie nord de la Cisjordanie, en particulier autour des villes de Jénine et de Naplouse, il glisse également de manière significative vers d'autres régions. Ces derniers jours, Qods-Est semble également être en feu. Il y a un danger que les événements traversent à nouveau la Ligne verte en Palestine occupée, y compris de possibles affrontements dans les villes mixtes (juifs-arabes).
Les tensions sont montées à Qods depuis la mort de Noah Lazar, une soldate du bataillon des points de contrôle de la police militaire, qui a été tué lors d'une attaque contre le poste de contrôle de Shuafat, au nord de Qods, samedi soir dernier. Uday al-Tamimi, le Palestinien qui a perpétré l'attaque, s'est enfui après que Lazar a été abattu et qu'un garde a été grièvement blessé. Il est possible que le service de sécurité du Shin Bet découvre où se trouve Tamimi, mais entre-temps, une poudrière a été allumée dans les quartiers palestiniens de l'est et du nord de la ville. Des preuves préliminaires de en ont été vues mercredi soir. Tir sur les gardes-frontières au poste de contrôle de Qalandia. Une famille juive dans sa voiture a été attaquée par une foule en colère et s'est à peine échappée, toutes les vitres de la voiture étant brisées.
Les affrontements nocturnes ont suivi une journée de grève générale déclarée à Qods-Est. Selon Aviv Tatarsky de l'ONG Ir Amim, qui surveille les événements à Jérusalem depuis des années, la grève générale reflète une tentative de passer de manifestations violentes et d'attaques par balles à une protestation populaire plus large, élargissant l'arène des événements. De la Cisjordanie à Qods. Cette tendance, selon lui, constitue un double défi pour les forces de sécurité israéliennes. Premièrement, une forte répression d'une manifestation à grande échelle - par opposition à une confrontation avec un nombre limité de Résistants - peut en fait exacerber la situation. Deuxièmement, parce qu'il n'existe aucun moyen pratique d'isoler les affrontements à Qods, ils affecteront également les ghettos. Naplouse est un cas terrifiant. Alors que l'Autorité palestinienne semble avoir complètement abandonné ses efforts pour contrôler Jénine, elle mène une bataille d'endiguement contre le nouveau groupe localement connu sous le nom de la « Fosse aux lions ». Ces jeunes combattants, venus de villages autour de la ville et installés dans l'ancienne Kasbah de Naplouse, ont remporté des succès et gagné des partisans. Mardi dernier, ils ont revendiqué le meurtre d'un soldat de la brigade d'infanterie de Givati, le sergent Ido Baruch.
La question de savoir s'il s'agit d'une troisième Intifada ne se pose même pas, la question est plutôt que c'est une révolte armée qui tend à prendre la forme d'une guerre totale. En fait, des fusillades se produisent tous les jours. Le mois dernier, trois soldats israéliens et une femme civile israélienne (colon) ont été tués. Il s'agit d'un agenda différent, intense et dangereux, et susceptible d'influencer les mouvements des décideurs politiques israéliens, certainement à la lumière de l'approche de la date des élections en Israël : l'augmentation des frictions militaires dans les territoires pourrait affecter la participation des Arabes israéliens. Et c'est dans ce contexte que l'Algérie se fourre le nez dans cette affaire et fait signer aux palestiniens une feuille de réconciliation Alors que les responsables israéliens s’inquiètent sur l’étendue des protestations dans les territoires occupés, des sources algériennes rapportent la signature d’un accord historique entre de différentes factions palestiniennes. Le site Web aps.dz a indiqué que les différentes factions palestiniennes ayant participé à la Conférence d'unification des rangs palestiniens ont signé, jeudi, "la Déclaration d'Alger" qui met fin à une division de plusieurs années, constituant ainsi une plateforme solide pour la réalisation de l'unité nationale palestinienne.
Les dirigeants et les représentants des factions palestiniennes ont signé l'accord de réconciliation qualifié de "grande victoire pour la cause palestinienne", une démarche couronnant l'initiative lancée par l'Algérie pour mettre fin à une division palestinienne interne qui a duré plus de 15 ans. La Déclaration d'Alger a été signée par 14 factions palestiniennes, dont le Mouvement Fatah, le Mouvement de la Résistance palestinienne (Hamas), le Front de libération de Palestine, le Front populaire de libération de Palestine, le Parti du peuple palestinien, le Front démocratique pour la libération de la Palestine, le Front arabe palestinien et le Mouvement du Jihad islamique". Mais que contient cette déclaration qui s'avère inquiétante pour Israël? presque tous les points inquiètent.
Avec ses 9 principes, la Déclaration d'Alger souligne l'importance de l'unité nationale palestinienne comme base de toute Résistance à l'occupation, à même de réaliser les objectifs légitimes du peuple palestinien et a consacré "le principe de partenariat politique entre les différentes forces nationales palestiniennes, notamment par le biais d'élections, de manière à permettre une large participation aux échéances nationales à venir dans la patrie, mais aussi pour la diaspora".Et après que les factions ont commencé à quitter les terres algériennes, jusqu'à ce que des questions commencent à être soulevées de toutes parts, sur les détails de l'accord "rapide" qui a été signé devant les médias, et les étapes de mise en œuvre à venir, à quel point cet accord, que certains cercles ont qualifié « d'historique », est-il différent des précédents accords de réconciliation qui ont émergé des capitales arabes et européennes ?
La "Déclaration algérienne", qui a été signée par les factions palestiniennes en présence du président algérien jeudi dernier dans la capitale algérienne, comprend des points importants, notamment l'accélération des élections présidentielles et législatives dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et Qods, dans un délai maximum d'un an. La déclaration a également souligné l'importance de l'unité nationale "comme base d'affrontement et de fermeté face à l'occupation, et l'adoption du dialogue et de la concertation, tout en soulignant le droit des forces palestiniennes à la Résistance populaire et à son développement, et le droit du peuple palestinien à la Résistance ».
Le pacte parlait de prendre des mesures pratiques pour parvenir à la réconciliation nationale, de renforcer le rôle de l'Organisation de libération, d'activer ses institutions en rejoignant toutes les factions et d'incarner des projets de reconstruction pour faire progresser l'infrastructure. La déclaration comprend également le développement de l'Organisation de libération et l'élection du Conseil national dans le pays et à l'étranger, en plus d'activer le mécanisme des « secrétaires généraux » des factions pour assurer le suivi de la fin de la division.Les factions ont convenu qu'un groupe de travail algéro-arabe superviserait et suivrait la mise en œuvre des termes de cet accord.L'Algérie a eu des mois de pourparlers avec les factions palestiniennes pour ouvrir la voie à un accord. Et l'analyse sioniste de demander : n'est pas là la face politisée de la guerre totale qui nous est déclarée par les Palestiniens? N'en doutez pas: l'Algérie n'en restera pas au stade d'un simple soutien politique à Gaza. Cette feuille de réconciliation facilitera la dissolution des services de sécurité de l'AP dans sa forme actuelle et leur rallimenet à Lion's Den et aux autres factions guerrières!
